
ARTE ReportageÉmission du vendredi 7 février 2025
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Décryptage & investigation
2025
24 min 46 s
Tous publics
Sous-titré
Disponible jusqu'au 12/11/2027
Mi-2024, le Congrès a voté en sa faveur. Une avancée historique pour les militantes qui la réclament depuis 20 ans. Si les camps politiques du pays se divisent sur la question, sa puissante Eglise continue, elle, d’afficher une ferme opposition. Forte de ses 95 millions de croyants, les Philippines sont le pays le plus catholique au monde. Conservatrice et interventionniste, l’Eglise s’immisce dans tous les débats de société. Les femmes sont les premières victimes de ce non-droit au divorce. Selon les chiffres officiels, forcément sous évalués, plus de 25% des femmes philippines entre 15 et 49 ans auraient souffert de violences physiques, sexuelles ou psychologiques au sein de leur foyer. La majorité de ces femmes ne peut quitter le domicile conjugal essentiellement pour des raisons financières. Quand elles y parviennent, elles sont stigmatisées et se retrouvent face à des situations istratives cauchemardesques. Autre facteur aggravant, l’avortement est, lui aussi, interdit. A défaut de divorce, il existe bien une procédure d’annulation civile du mariage mais il appartient alors au plaignant de prouver la violence physique, morale ou les dysfonctionnements psychologiques du cont. Des millions de femmes philippines demeurent ainsi prisonnières de leur mariage, empêchées de vivre pleinement le présent, voire d’envisager un futur. Mais une lueur d’espoir subsiste. Ces dernières années, les mentalités ont évolué et aujourd’hui, la moitié des Philippins, notamment la jeune génération, serait favorable au divorce. Tout comme le Président Marcos, qui aimerait voir cette loi votée avant les prochaines élections de mai 2025.En savoir plus
Diffusé le 07/02/2025 à 17h00 - Disponible jusqu'au 12/11/2027
Mi-2024, le Congrès a voté en sa faveur. Une avancée historique pour les militantes qui la réclament depuis 20 ans. Si les camps politiques du pays se divisent sur la question, sa puissante Eglise continue, elle, d’afficher une ferme opposition. Forte de ses 95 millions de croyants, les Philippines sont le pays le plus catholique au monde. Conservatrice et interventionniste, l’Eglise s’immisce dans tous les débats de société. Les femmes sont les premières victimes de ce non-droit au divorce. Selon les chiffres officiels, forcément sous évalués, plus de 25% des femmes philippines entre 15 et 49 ans auraient souffert de violences physiques, sexuelles ou psychologiques au sein de leur foyer. La majorité de ces femmes ne peut quitter le domicile conjugal essentiellement pour des raisons financières. Quand elles y parviennent, elles sont stigmatisées et se retrouvent face à des situations istratives cauchemardesques. Autre facteur aggravant, l’avortement est, lui aussi, interdit. A défaut de divorce, il existe bien une procédure d’annulation civile du mariage mais il appartient alors au plaignant de prouver la violence physique, morale ou les dysfonctionnements psychologiques du cont. Des millions de femmes philippines demeurent ainsi prisonnières de leur mariage, empêchées de vivre pleinement le présent, voire d’envisager un futur. Mais une lueur d’espoir subsiste. Ces dernières années, les mentalités ont évolué et aujourd’hui, la moitié des Philippins, notamment la jeune génération, serait favorable au divorce. Tout comme le Président Marcos, qui aimerait voir cette loi votée avant les prochaines élections de mai 2025.
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UNE PROD A SOI
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Dominique Mesmin