La MesíasS1 E1 - Montserrat

Arte
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Séries thriller

2024

1 h 6 min

Déconseillé au moins de 12 ans Déconseillé aux moins de 12 ans

Disponible jusqu'au 14/11/2025

Enric, un quadra solitaire travaillant comme assistant caméra, tourne au pied du massif de Montserrat, non loin de Barcelone, une fiction inspirée par la Moreneta, la Vierge noire, patronne de la Catalogne, qui serait apparue là au Moyen Âge. Au bar de l’hôtel où est logée l’équipe du film, la vidéo d’une chanson catho pop kitschissime, susurrée par un girls band nommé Stella Maris, suscite l’hilarité générale. Pour Enric, cette vision fait resurgir d’un coup toute la violence de son enfance traumatique, car il vient de reconnaître sur l’écran ses jeunes demi-sœurs. Trente ans plus tôt, bien avant la naissance de ces dernières, il était entraîné avec Irene, sa cadette de deux ans, par la jeune, belle et borderline Montserrat, leur mère, dans une errance de plus en plus extrême… Qu’est-il arrivé à Irene, absente du clip ? Peu après, Enric rencontre Alicia, venue se dre à une réunion mensuelle de guetteurs d’ovnis. D’après une histoire vraie La mesías ("La messie") est la quatrième série de Javier Ambrossi et Javier Calvo, alias "los Javis", duo star en son pays, et elle a remporté en Espagne un immense succès public et critique. Ces héritiers revendiqués de Pedro Almodóvar et de la Movida possèdent comme leur aîné un art très personnel de faire naître des torrents d’émotion tout en cultivant joyeusement l’extraversion, non pour choquer, mais pour porter haut la liberté des âmes et des corps en exorcisant les fantômes répressifs de l’histoire espagnole. Dans ce récit excessif à tous égards, ils démontrent avec éclat leur capacité à parler de façon à la fois intime et contemporaine de ce qui concerne tout le monde, à savoir les élans contraires de la psyché humaine, partagée entre instincts de vie et de mort, nécessité du lien et soif d’émancipation. Aussi incroyable que cela puisse paraître, leur saga familiale sur trois décennies s’appuie sur des faits authentiques : il y a une dizaine d’années, les vidéos maison de sept sœurs catalanes, susurrant une pop sucrée à la gloire de Dieu sous le nom de Flos Mariae, ont connu un éphémère succès viral essentiellement dicté par le sarcasme. "Nous parlons de l’expérience de l’enfermement, de la pulsion rebelle et du désir de s’échapper, mais aussi de la peur de ce qui va se er quand on se libère, soulignait Javier Calvo dans le journal en ligne El Periódico. Sans l’être explicitement, c’est notre série la plus LGBT." Tissant superbement le é et le présent, le conte et le cauchemar, la tragédie et l’humour, La mesías se caractérise aussi par la force de son interprétation et son exigence esthétique. Si les incarnations successives de la mère abusive (Ana Rujas, Lola Dueñas et Carmen Machi) et celles d'Enric et Irene adultes (Roger Casamajor et Macarena García, sœur... de Javier Ambrossi) se distinguent particulièrement, la qualité collective du casting, rehaussé des guest stars almodóvariennes Rossy de Palma et Cecilia Roth, est impressionnante. Du scénario à la réalisation, une excellence couronnée, entre autres, par sept prix Feroz, l’équivalent espagnol des Golden Globes américains.En savoir plus
Diffusé le 15/11/2024 à 05h00 - Disponible jusqu'au 14/11/2025
Enric, un quadra solitaire travaillant comme assistant caméra, tourne au pied du massif de Montserrat, non loin de Barcelone, une fiction inspirée par la Moreneta, la Vierge noire, patronne de la Catalogne, qui serait apparue là au Moyen Âge. Au bar de l’hôtel où est logée l’équipe du film, la vidéo d’une chanson catho pop kitschissime, susurrée par un girls band nommé Stella Maris, suscite l’hilarité générale. Pour Enric, cette vision fait resurgir d’un coup toute la violence de son enfance traumatique, car il vient de reconnaître sur l’écran ses jeunes demi-sœurs. Trente ans plus tôt, bien avant la naissance de ces dernières, il était entraîné avec Irene, sa cadette de deux ans, par la jeune, belle et borderline Montserrat, leur mère, dans une errance de plus en plus extrême… Qu’est-il arrivé à Irene, absente du clip ? Peu après, Enric rencontre Alicia, venue se dre à une réunion mensuelle de guetteurs d’ovnis. D’après une histoire vraie La mesías ("La messie") est la quatrième série de Javier Ambrossi et Javier Calvo, alias "los Javis", duo star en son pays, et elle a remporté en Espagne un immense succès public et critique. Ces héritiers revendiqués de Pedro Almodóvar et de la Movida possèdent comme leur aîné un art très personnel de faire naître des torrents d’émotion tout en cultivant joyeusement l’extraversion, non pour choquer, mais pour porter haut la liberté des âmes et des corps en exorcisant les fantômes répressifs de l’histoire espagnole. Dans ce récit excessif à tous égards, ils démontrent avec éclat leur capacité à parler de façon à la fois intime et contemporaine de ce qui concerne tout le monde, à savoir les élans contraires de la psyché humaine, partagée entre instincts de vie et de mort, nécessité du lien et soif d’émancipation. Aussi incroyable que cela puisse paraître, leur saga familiale sur trois décennies s’appuie sur des faits authentiques : il y a une dizaine d’années, les vidéos maison de sept sœurs catalanes, susurrant une pop sucrée à la gloire de Dieu sous le nom de Flos Mariae, ont connu un éphémère succès viral essentiellement dicté par le sarcasme. "Nous parlons de l’expérience de l’enfermement, de la pulsion rebelle et du désir de s’échapper, mais aussi de la peur de ce qui va se er quand on se libère, soulignait Javier Calvo dans le journal en ligne El Periódico. Sans l’être explicitement, c’est notre série la plus LGBT." Tissant superbement le é et le présent, le conte et le cauchemar, la tragédie et l’humour, La mesías se caractérise aussi par la force de son interprétation et son exigence esthétique. Si les incarnations successives de la mère abusive (Ana Rujas, Lola Dueñas et Carmen Machi) et celles d'Enric et Irene adultes (Roger Casamajor et Macarena García, sœur... de Javier Ambrossi) se distinguent particulièrement, la qualité collective du casting, rehaussé des guest stars almodóvariennes Rossy de Palma et Cecilia Roth, est impressionnante. Du scénario à la réalisation, une excellence couronnée, entre autres, par sept prix Feroz, l’équivalent espagnol des Golden Globes américains.
Réalisé par :
Javier Ambrossi, Javier Calvo, Javier Ambrossi, Javier Calvo
Avec :
Roger Casamajor, Lola Duenas, Macarena Garcia, Carmen Machi