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Les misérablesLes Misérables

Arte
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Cinéma

2019

1 h 37 min

Français

Primé

Déconseillé au moins de 12 ans Déconseillé aux moins de 12 ans Sous-titré Audio-décrit
Été 2018. Issa, Gavroche moderne de Montfermeil, célèbre à Paris la victoire de la à la Coupe du monde de football, alors que Stéphane, jeune flic débarqué dans la ville, est affecté à la brigade anticriminalité (BAC). Avec ses collègues Chris et Gwada, qui s’enorgueillissent de leurs méthodes de cow-boys, il patrouille dans la cité des Bosquets sous haute tension, attisée par la canicule. Quand un lionceau est volé dans un cirque de age, des Gitans survoltés menacent de mettre le feu aux poudres. La traque s’organise au pied des tours, avec l’aide des aînés qui contrôlent le quartier, jusqu’à la bavure policière. Mécanique de l’embrasement Assumant l’héritage de Victor Hugo, Ladj Ly, qui connaît bien la cité des Bosquets pour y avoir grandi, signe avec ces Misérables du XXIe siècle un premier long métrage ultratendu pour ausculter magistralement une banlieue en état d’alerte. Comme vingt ans plus tôt dans la concorde illusoire de 1998, l’euphorie de la Coupe du monde où s’immerge une légion de "microbes" – comme les aînés appellent les plus jeunes – ne suffit pas à dissoudre la rage qui s’amplifie au fil du récit. L’autorité déclinante des adultes, des "grands frères" déés aux mères éreintées, échoue à contenir la vague submersive surgie d'une abyssale ime. Une révolte portée à l’incandescence par Issa, enfant rebelle et victime, dont le visage défiguré par un Flash-Ball traduit toute l’indicible fureur. Sans pathos, le cinéaste expose la mécanique de l’embrasement à l’échelle d’un territoire, renvoyant dans ce cocktail de misère, de trafics, d’abandon, de panique et de violence sociale les protagonistes de l’affrontement à leur détresse solitaire. De leur courte marge, deux témoins observent le désastre en cours, ramassé en quarante-huit heures pour intensifier l’urgence. Atterré par les méthodes de ses collègues – le raciste Chris, dont le recours arbitraire à la force cache la peur au ventre, et Gwada, transfuge né dans la cité qui voile de désinvolture son profond mal-être –, Stéphane (formidable Damien Bonnard, en apnée) s’abstient de dénoncer leurs débordements par solidarité de métier. Mais des toits, un préado binoclard, mains innocentes rivées à la manette de son drone, a capté la bavure… Entre chronique sociale et film d’action, un déchirant sauve-qui-peut la banlieue, comme un cri dans le désert politique.En savoir plus
Primé
Été 2018. Issa, Gavroche moderne de Montfermeil, célèbre à Paris la victoire de la à la Coupe du monde de football, alors que Stéphane, jeune flic débarqué dans la ville, est affecté à la brigade anticriminalité (BAC). Avec ses collègues Chris et Gwada, qui s’enorgueillissent de leurs méthodes de cow-boys, il patrouille dans la cité des Bosquets sous haute tension, attisée par la canicule. Quand un lionceau est volé dans un cirque de age, des Gitans survoltés menacent de mettre le feu aux poudres. La traque s’organise au pied des tours, avec l’aide des aînés qui contrôlent le quartier, jusqu’à la bavure policière.      Mécanique de l’embrasement  Assumant l’héritage de Victor Hugo, Ladj Ly, qui connaît bien la cité des Bosquets pour y avoir grandi, signe avec ces Misérables du XXIe siècle un premier long métrage ultratendu pour ausculter magistralement une banlieue en état d’alerte. Comme vingt ans plus tôt dans la concorde illusoire de 1998, l’euphorie de la Coupe du monde où s’immerge une légion de "microbes" – comme les aînés appellent les plus jeunes – ne suffit pas à dissoudre la rage qui s’amplifie au fil du récit. L’autorité déclinante des adultes, des "grands frères" déés aux mères éreintées, échoue à contenir la vague submersive surgie d'une abyssale ime. Une révolte portée à l’incandescence par Issa, enfant rebelle et victime, dont le visage défiguré par un Flash-Ball traduit toute l’indicible fureur. Sans pathos, le cinéaste expose la mécanique de l’embrasement à l’échelle d’un territoire, renvoyant dans ce cocktail de misère, de trafics, d’abandon, de panique et de violence sociale les protagonistes de l’affrontement à leur détresse solitaire. De leur courte marge, deux témoins observent le désastre en cours, ramassé en quarante-huit heures pour intensifier l’urgence. Atterré par les méthodes de ses collègues – le raciste Chris, dont le recours arbitraire à la force cache la peur au ventre, et Gwada, transfuge né dans la cité qui voile de désinvolture son profond mal-être –, Stéphane (formidable Damien Bonnard, en apnée) s’abstient de dénoncer leurs débordements par solidarité de métier. Mais des toits, un préado binoclard, mains innocentes rivées à la manette de son drone, a capté la bavure… Entre chronique sociale et film d’action, un déchirant sauve-qui-peut la banlieue, comme un cri dans le désert politique.
Maison de production :
Srab Films / Srab Films / Rectangle Productions / Rectangle Productions / Lyly Films / Lyly Films / Canal+ / Canal+ / Ciné+ / Ciné+ / Le Pacte / Wild Bunch / La Région Île-de- / Cinéventure 4 / Cinéfeel 4 / Centre national du cinéma et de l'ima
Réalisé par :
Ladj Ly
Avec :
Damien Bonnard, Alexis Manenti, Djebril Zonga, Jeanne Balibar, Issa Perica, Al-Hassan Ly, Omar Soumare, Almamy Kanouté
Scénaristes :
Ladj Ly, Giordano Gederlini, Alexis Manenti