
Je rentre à la maison
|
Films drame
2001
1 h 26 min
Tous publics
Disponible jusqu'au 01/09/2025
Célèbre comédien de théâtre, Gilbert apprend à l’issue d’une représentation la disparition de sa femme, de sa fille et de son gendre dans un accident de voiture... Le vieil homme et la mort En 2001, Manoel de Oliveira remportait avec Je rentre à la maison son plus grand succès public dans les salles françaises. La raison de cette réussite tient sûrement à un récit plus linéaire qu’à l’accoutumée et à une esthétique moins austère que dans ses opus les plus radicaux. Le cinéaste portugais y filme le deuil d’un vieil homme à la manière d’un chagrin d’enfant, le regardant errer dans les rues tel un gamin désœuvré, achetant des chaussures de luxe comme un petit se gaverait de bonbons pour noyer sa tristesse. Dans ce rôle de marcheur déboussolé, portant une croix invisible aux yeux des autres ants, Michel Piccoli fait merveille. Pour autant, le cinéaste n’abandonne pas son goût pour les séquences étirées, en scandant son film de trois captations de représentations théâtrales. Autant de moments suspendus où il laisse les grands auteurs dramatiques exprimer la détresse de son héros, en particulier Eugène Ionesco et sa réplique foudroyante du Roi se meurt : "Pourquoi je suis né si ce n’était pas pour toujours ?", demande un Piccoli d’une bouleversante fragilité. Si les critiques y virent un film testamentaire en raison de l’âge avancé (93 ans) de son auteur au moment de la sortie, Manoel de Oliveira leur donna tort en déployant une force créative étincelante durant encore plus d’une décennie.En savoir plus
Diffusé le 01/03/2025 à 00h00 - Disponible jusqu'au 01/09/2025
Célèbre comédien de théâtre, Gilbert apprend à l’issue d’une représentation la disparition de sa femme, de sa fille et de son gendre dans un accident de voiture... Le vieil homme et la mort En 2001, Manoel de Oliveira remportait avec Je rentre à la maison son plus grand succès public dans les salles françaises. La raison de cette réussite tient sûrement à un récit plus linéaire qu’à l’accoutumée et à une esthétique moins austère que dans ses opus les plus radicaux. Le cinéaste portugais y filme le deuil d’un vieil homme à la manière d’un chagrin d’enfant, le regardant errer dans les rues tel un gamin désœuvré, achetant des chaussures de luxe comme un petit se gaverait de bonbons pour noyer sa tristesse. Dans ce rôle de marcheur déboussolé, portant une croix invisible aux yeux des autres ants, Michel Piccoli fait merveille. Pour autant, le cinéaste n’abandonne pas son goût pour les séquences étirées, en scandant son film de trois captations de représentations théâtrales. Autant de moments suspendus où il laisse les grands auteurs dramatiques exprimer la détresse de son héros, en particulier Eugène Ionesco et sa réplique foudroyante du Roi se meurt : "Pourquoi je suis né si ce n’était pas pour toujours ?", demande un Piccoli d’une bouleversante fragilité. Si les critiques y virent un film testamentaire en raison de l’âge avancé (93 ans) de son auteur au moment de la sortie, Manoel de Oliveira leur donna tort en déployant une force créative étincelante durant encore plus d’une décennie.
Réalisé par :
Manoel De Oliveira
Avec :
Michel Piccoli, Catherine Deneuve, Leonor Baldaque