
La classe de neige
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Cinéma
1998
1 h 32 min
Déconseillé aux moins de 12 ans
Disponible jusqu'au 01/09/2025
Coincée entre une mère glaciale et un père suicidaire, qui prend un plaisir sadique à lui raconter des histoires terrifiantes, Nicolas est un garçon en souf, solitaire et mal à l'aise avec ses pairs. Pour lui, la perspective d'une classe de neige représente à la fois une fuite bienvenue loin de ses parents et une épreuve. D'ailleurs, le voyage commence mal. Il ne peut partir dans le car avec le groupe, car son père exige de l'amener en montagne lui-même, en voiture. Arrivé après les autres, assailli de souvenirs douloureux et de fantasmes angoissants, Nicolas se réveille en proie à d’affreux cauchemars, redoutant d’avoir mouillé son lit. Il réussit à entraîner le turbulent Hodkann dans sa dérive mentale en partageant avec lui ses obsessions horrifiques. Mais la réalité se révélera plus effrayante encore… Terreurs Comme le livre d’Emmanuel Carrère (éd. Folio, prix Femina 1995), dont ce dernier a coécrit l'adaptation, le film de Claude Miller, cinéaste de l'enfance, nous place dans l’intériorité chaotique de son jeune héros. Bulle de normalité en apparence tranquille, la classe de neige est investie d'emblée par les épouvantables rêves de Nicolas, interprété avec une grande justesse par Clément van den Bergh. Plus le récit progresse, et plus ces terreurs s'amplifient, en écho à des événements extérieurs dont les adultes – les deux moniteurs – tentent de cacher la menace. Pour peindre cette psyché enfantine en proie au ravage, Claude Miller recourt à diverses formes visuelles. Des images s’entrechoquent dans l’imaginaire de Nicolas, qui recycle inconsciemment les dangers ressassés par les journaux télévisés – actes pédophiles, enlèvements d'enfants, trafics d'organes, accidents de la route… Leur onirisme puise dans le cinéma fantastique, de Shining aux films de vampires, pour faire monter la tension, puis l’effroi. Mais c'est parce qu'il place le spectateur dans la position de l’enfant, avec sa prescience de la cruelle vérité des choses, que le film épouvante.En savoir plus
Diffusé le 18/04/2005 à 20h43 - Disponible jusqu'au 01/09/2025
Coincée entre une mère glaciale et un père suicidaire, qui prend un plaisir sadique à lui raconter des histoires terrifiantes, Nicolas est un garçon en souf, solitaire et mal à l'aise avec ses pairs. Pour lui, la perspective d'une classe de neige représente à la fois une fuite bienvenue loin de ses parents et une épreuve. D'ailleurs, le voyage commence mal. Il ne peut partir dans le car avec le groupe, car son père exige de l'amener en montagne lui-même, en voiture. Arrivé après les autres, assailli de souvenirs douloureux et de fantasmes angoissants, Nicolas se réveille en proie à d’affreux cauchemars, redoutant d’avoir mouillé son lit. Il réussit à entraîner le turbulent Hodkann dans sa dérive mentale en partageant avec lui ses obsessions horrifiques. Mais la réalité se révélera plus effrayante encore… Terreurs Comme le livre d’Emmanuel Carrère (éd. Folio, prix Femina 1995), dont ce dernier a coécrit l'adaptation, le film de Claude Miller, cinéaste de l'enfance, nous place dans l’intériorité chaotique de son jeune héros. Bulle de normalité en apparence tranquille, la classe de neige est investie d'emblée par les épouvantables rêves de Nicolas, interprété avec une grande justesse par Clément van den Bergh. Plus le récit progresse, et plus ces terreurs s'amplifient, en écho à des événements extérieurs dont les adultes – les deux moniteurs – tentent de cacher la menace. Pour peindre cette psyché enfantine en proie au ravage, Claude Miller recourt à diverses formes visuelles. Des images s’entrechoquent dans l’imaginaire de Nicolas, qui recycle inconsciemment les dangers ressassés par les journaux télévisés – actes pédophiles, enlèvements d'enfants, trafics d'organes, accidents de la route… Leur onirisme puise dans le cinéma fantastique, de Shining aux films de vampires, pour faire monter la tension, puis l’effroi. Mais c'est parce qu'il place le spectateur dans la position de l’enfant, avec sa prescience de la cruelle vérité des choses, que le film épouvante.
Maison de production :
LCJ EDITIONS ET PRODUCTIONS
Réalisé par :
Claude Miller
Avec :
Clément van den Bergh, Lokman Nalcakan, François Roy, Yves Verhoeven, Emmanuelle Bercot, Tina Sportolaro, Yves Jacques, Chantal Banlier, Benoît Herlin, Julien Le Mouel, Tom Jacon
Scénaristes :
Claude Miller, Emmanuel Carrère