
Coup de gueule. "C'est une honte de la part de la fédération, une honte de la part du diffuseur [Prime Vidéo] d'avoir signé un tel contrat, a vivement réagi Ons Jabeur, la Tunisienne, 36e joueuse mondiale, après son élimination au 1er tour de Roland-Garros, mardi 27 mai. Beaucoup de grandes joueuses méritent d'être là. L'un des matchs de lundi opposait Naomi Osaka et Paula Badosa. Un match incroyable. Elles auraient dû jouer en session de nuit". Depuis l'an dernier, aucun match féminin n'a été programmé lors des night sessions.
Visiblement remontée contre l'organisation du Grand Chelem parisien, l'ancienne n°2 mondiale, quart de finaliste à Paris en 2023 et 2024, a aussi pointé du doigt l'affiche entre Iga Swiatek et Naomi Osaka sur l'édition précédente qui avait fait couler beaucoup d'encre. "Beaucoup de grands matchs féminins auraient dû être programmés en session de nuit". "C'est dommage pour le sport féminin en général, pas seulement pour le tennis, a-t-elle ajouté en conférence de presse d'après-match. Je ne pense pas que ceux qui prennent ces décisions ont des filles, je ne crois pas qu'ils les traiteraient comme ça".
La joueuse tunisienne a ensuite ouvert le débat sur le sport féminin en général. "C'est un peu ironique. Ils ne montrent pas le sport féminin et puis ils disent : 'Oui, mais les fans regardent surtout les hommes'. Bien sûr qu'ils regardent plus les hommes parce qu'on montre plus les hommes, tout est lié", a-t-elle conclu. De quoi relancer de nouveau l'éternel débat des matchs féminins en night session.