
La ferveur est de retour porte d'Auteuil. Elle va se poursuivre jusqu'au dimanche 8 juin, jour de la dernière finale programmée. Cette année, Iga Swiatek et Carlos Alcaraz remettent leur titre en jeu et ils font face à de nombreux prétendants. Si l'enjeu est évidemment sportif, le deuxième Grand Chelem de l'année présente aussi un prize-money très intéressant pour les joueurs engagés, voire vital. La dotation globale est de 56,352 millions d'euros, soit 2,852 millions d'euros de plus que lors de l'édition 2024.
Des primes de 78 000 à 2 550 000 euros pour le vainqueur
Participer à Roland-Garros n'a jamais été aussi fructueux. Cette année, la dotation globale est en hausse de 5,21%. A chaque tour, les joueurs engagés gagneront plus que lors de la précédente édition.
Dans le détail, une élimination au premier tour du tableau principal rapporte 78 000 euros soit 5 000 euros de plus qu'en 2024. Et plus les tours ent, plus le montant explose, surtout une fois le cap de la première semaine ée. Ainsi, un joueur battu en huitièmes de finale touchera 265 000 euros, soit presque 100 000 euros de plus qu'un joueur éliminé au tour précédent.
Les lauréats des tournois de simple masculin et féminin gagneront chacun 2 550 000 euros, soit 150 000 euros de plus qu'il y a un an. Une somme deux fois plus importante que celle touchée par le finaliste perdant (1 275 000 euros).
Ces revalorisations ne sont pas anodines. Depuis quelques mois, un mouvement de révolte à l'encontre des instances du tennis s'intensifie. La PTPA, association des joueurs, a notamment déposé une plainte contre l’ATP, la WTA, l’ITF et l’ITIA (agence internationale pour l’intégrité du tennis) pour dénoncer un "système corrompu, illégal et abusif".
Les joueurs de double et de tennis fauteuil moins bien lotis
Si femmes et hommes touchent les mêmes dotations depuis 2007 porte d'Auteuil, il existe encore de fortes disparités entre les sommes touchées par les joueurs engagés en simple et en double. Cette année, les paires vont ainsi empocher entre 17 500 euros pour une élimination au premier tour, et 590 000 euros pour une victoire dans le tournoi. Si la paire partage cette somme équitablement, un joueur de double vainqueur de Roland-Garros gagne donc 245 000 euros, soit près de 10 fois mois que le lauréat en simple. Dans le tournoi de double mixte, les prize-money s'élèvent, eux, de 5 000 à 122 000 euros. Des sommes qui n'ont pas évolué par rapport à l'an dernier.
Dans les tournois masculin et féminin de tennis fauteuil, en simple, les joueurs touchent, eux, de 8 750 à 63 900 euros selon leur résultat, tandis qu’en double, les équipes doivent se partager de 5 150 à 21 650 euros. Une dotation totale en hausse d'environ 3% par rapport à 2024.
Une évolution impressionnante en 10 ans
Quand on regarde dans le rétroviseur, la dotation offerte par Roland-Garros a grimpé de manière importante. Elle est, en 2025, deux fois plus importante qu'il y a 10 ans (28 028 600 euros). A cette époque, Stan Wawrinka et Serena Williams, les lauréats en simple, avaient chacun empoché 1 800 000 euros, soit 750 000 euros de moins que cette année. Les demi-finalistes touchaient, eux, 450 000 euros, ce qui correspond aujourd'hui au prize-money offert aux joueurs éliminés en quart de finale (440 000 euros).
Les évolutions les plus significatives concernent les dotations délivrées aux engagés éliminés en qualifications, en amont du tournoi principal. En 2025, un joueur éliminé au premier tour du tournoi de qualifications a ainsi touché 21 000 euros, soit sept fois plus qu'il y a 10 ans (3 000 euros). Une forte augmentation qui s'explique par la volonté de l'organisation d'assurer une meilleure répartition entre les joueurs. En 2016, l'ancien directeur de Roland-Garros, Guy Forget, expliquait en conférence de presse avoir mis "l'accent sur les qualifications parce qu'il y a un écart de plus en plus grand entre ceux qui trustent les premières places et ceux qui essaient de vivre du tennis".
Roland-Garros, Majeur le moins généreux... sauf pour le vainqueur
Au regard des trois autres Grand Chelem qui marquent la saison tennistique, les Internationaux de sont, cependant, les moins bien dotés. A ce jour, c'est l'US Open qui propose le prize money le plus important, avec une dotation globale estimée à 65,94 millions d'euros lors de la dernière édition, en 2024. Les vainqueurs, Aryna Sabalenka et Jannik Sinner ont, eux, empoché 3,16 millions d'euros chacun soit près de 60 000 euros de plus que les prochains lauréats de Roland-Garros.
En revanche, le Majeur parisien récompense tout de même plus ses vainqueurs que l'Open d'Australie, qui a offert, en 2025, 2,1 millions d'euros à ses lauréats, Madison Keys et Jannik Sinner, soit 400 000 euros de moins qu'à Paris.